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Argent, banques, change

L’unité monétaire du Brésil est le real (reais au pluriel). 1Rl = environ 0.33€
Pour disposer de reais, deux solutions : le change ou le retrait par carte aux distributeurs de billets, très nombreux dans le pays.

– Pour le change, on conseille vivement de se rendre dans les câmbios (bureaux de change), présents dans toutes les villes un peu importantes, plutôt que dans les agences du Banco do Brasil qui, si elles veulent bien faire le change, prennent une forte commission (sans parler des files d’attente).

Dans les bureaux de change, on change les euros en espèces à un cours pas moins avantageux que le dollar. Attention, ils ne changent généralement pas les chèques de voyage. Pour ça, il faut aller dans certaines agences du Banco do Brasil, mais la commission sur ces derniers est encore plus forte que pour les espèces !
Bref, mieux vaut partir avec des euros en liquide et une carte de paiement internationale.

– Cartes Visa et MasterCard : attention, il se peut que votre banque européenne ait un accord avec telle ou telle banque brésilienne et que seule celle-ci veuille bien vous délivrer de l’argent. Prévoir une commission (de l’ordre de 8 € par retrait), mais comme l’opération s’effectue au cours officiel du jour, généralement supérieur à celui des bureaux de change, ce n’est pas nécessairement moins avantageux.

Les cartes de paiement sont aussi acceptées dans la plupart des hôtels et restos d’une certaine catégorie, ainsi que dans pas mal de magasins et boutiques. La transaction est sûre et s’effectue au taux officiel du jour. Cela dit, renseignez-vous avant sur l’éventuelle commission perçue par votre banque à chaque transaction.

– Important : si vous prévoyez un périple de plusieurs jours loin des principales villes, assurez-vous d’avoir suffisamment de réserves, car il vous sera parfois difficile, voire impossible, de changer ou de retirer de l’argent avec une carte de paiement.

– Attention : les piratages de cartes bancaires sont fréquents au Brésil. Nul besoin pour cela de perdre sa carte ou de se la faire piquer. Ils ont lieu le plus souvent à un distributeur.

Pour limiter les risques, mieux vaut retirer dans les guichets situés à l’intérieur des banques, vérifier que tout, sur la machine, semble normal, cacher le clavier au moment de taper le code et retirer moins souvent de plus grosses sommes (ce qui limite aussi le nombre de commissions prélevées…). Enfin, consulter régulièrement son compte sur Internet pour s’assurer que tout est normal et pouvoir faire rapidement opposition le cas échéant. En cas de piratage, votre banque est tenue de vous rembourser des sommes débitées (mais souvent avec une franchise).

Budget

La hausse moyenne du niveau de vie des Brésiliens depuis une décennie et l’inflation importante que connaît le real ces dernières années ont fait du Brésil un pays assez cher pour les routards. Dans certaines grandes villes comme Rio ou São Paulo, le coût de la vie est même parfois supérieur à ce qu’il est chez nous ! Même Belém et Manaus, en Amazonie, ne sont plus si bon marché.
En revanche, dans les régions intérieures – Minas Gerais, Goiás, Tocantins, Centre-Ouest -, les prix demeurent plus abordables.
On vous indique des catégories de prix pour l’hébergement et la restauration correspondant à la haute saison et dans la plupart des régions touristiques, mais elles ne sont qu’indicatives, les fourchettes pouvant varier d’une région ou d’une ville à l’autre, et selon le taux de remplissage.

Hébergement

Sur la côte, et notamment dans le Nordeste, de nombreux hôtels et pousadas pratiquent des tarifs haute saison, grosso modo de mi-décembre jusqu’au carnaval de février. En juillet et août, les prix connaissent aussi une fièvre inflationniste. En basse saison, vous pouvez compter sur une réduction des tarifs de 10 à 25 %.

– Dans les endroits touristiques, les hôtels ont tendance à imposer un pacote durant les périodes de fêtes comme Noël, le Nouvel An ou le carnaval : il s’agit d’un séjour minimum de 3 à 5 nuits, à prix nettement gonflés.
– Dans très la grande majorité des cas, le petit déjeuner est compris dans le prix de la chambre. Idem pour la connexion wifi, le plus souvent incluse.
– Il arrive que certains établissements (catégorie « Chic ») ajoutent une taxe de 5 à 15 %.
– Vous pourrez parfois bénéficier de remises (10 à 20 %) en payant cash et/ou si vous restez plusieurs nuits.

Les prix ci-dessous s’entendent pour une chambre double (avec petit déj) en haute saison. Les voyageurs solo peuvent s’attendre à payer un peu moins cher.

– Bon marché : moins de 120 Rls (environ 40 €).
– Prix moyens : de 120 à 200 Rls (environ 40-66 €).
– Chic : de 200 à 300 Rls (environ 66-99 €).
– Plus chic : de 300 à 400 Rls (environ 99-132 €)

Restaurants

Les prix que nous indiquons sont basées sur un plat principal, souvent assez copieux. En outre, les plats à la carte sont le plus souvent pour deux, voire trois personnes.

– Bon marché : moins de 30 Rls (environ 10 €)
– Prix moyens : de 30 à 55 Rls (environ 10-18 €).
– Chic : de 55 à 85 Rls (environ 20-28 €).

Achats

Vous aurez la possibilité de faire quelques bons achats à prix sages.

– Dans le Nord et en Amazonie : hamacs et sacs tissés sont incontournables. On trouve aussi de belles céramiques en grès, spécialités de la région, et les fameuses poteries de l’île de Marajó, ornées de motifs géométriques. L’artisanat indien est varié et souvent superbe.
– Dans le Pernambuco : fameuses figurines naïves en terre cuite, peintes de couleurs vives, représentant des scènes de la vie quotidienne.
– À Salvador et dans l’État de Bahia : pourquoi pas un pantalon de survêtement de capoeira ? Les « rastas » sont les plus répandus, les blancs restant plus « authentiques ». Préférer la marque officielle Afro Bahia. Également les fameuses tongs Havaianas, et les fitas de Nosso Senhor do Bomfin, petits bracelets porte-bonheur aux couleurs des divinités du candomblé.
– Sur le littoral, de Rio à Salvador : bikinis brésiliens. Sachez que depuis belle lurette, la mode n’est plus au « fil dentaire » mais à la toute petite culotte ! Pour les hommes, le shorty en lycra version années 1950 est un must (oui !). Pour compléter la panoplie, paréos et tongs Havaianas.
– Dans le Minas Gerais : de beaux objets fabriqués en « pierre à savon », une pierre lisse et marbrée. Pierres semi-précieuses, notamment l’améthyste.
– De Fortaleza à Recife : napperons blancs, dentelles, couvertures colorées.
– La région de Natal : petites bouteilles en verre un peu kitsch, enfermant des paysages exotiques.
– La région du Pantanal : réputée pour son artisanat local (céramiques, objets en bois, tissus).
– Côté gastronomie : la fameuse cachaça, l’eau-de-feu nationale, se trouve à tous les prix dans l’ensemble du pays.