PRATIQUE

Qui a besoin d’ un Visa?

Les citoyens étrangers voyageant au Brésil en tourisme doivent normalement obtenir un visa d’entrée au Brésil. Cette exigence s’applique en tant que réciprocité au même principe appliqué par les Gouvernements étrangers aux citoyens brésiliens. Ainsi, les ressortissants de pays qui n’exigent pas de visa de tourisme aux brésiliens sont normalement exemptés de visa.

Ressortissants étrangers exemptés de visa de tourisme:

Pour un voyage de tourisme au Brésil d’une durée maximale de 90 jours, il n’est pas exigé de visa des ressortissants des pays suivants:

– Papiers : passeport valable au moins 6 mois à partir de la date d’entrée au Brésil.
Le visa n’est plus obligatoire pour les Français, les Belges et les Suisses si le séjour touristique ne dépasse pas 3 mois (par période de 6 mois). En revanche, visa de tourisme obligatoire pour les Canadiens.
– Vaccins conseillés :

  • fièvre jaune (vaccin extrêmement recommandé) ; si vous venez d’autres pays d’Amérique du Sud, ce vaccin est exigé pour entrer au Brésil ;
  • vaccins universels (DTCP, hépatite B) ;
  • fièvre typhoïde et hépatite A ;
  • séjours prolongés, contacts étroits avec la population, en particulier pour les enfants et les jeunes adultes : méningites A et C ;
  • expatriés, séjours ruraux ou prolongés : rage.

– Meilleures saisons :

  • dans le Nordeste, de septembre à mi-décembre ;
  • en Amazonie : de juin-juillet à octobre (saison « sèche ») ;
  • à Salvador de Bahia : de septembre à mi-décembre ;
  • à Rio de Janeiro et dans le Sud du Brésil : de juin à septembre (hiver austral).

– Durée de vol direct : 11h15 pour Rio de Janeiro.
– Décalage horaire : – 5h en été, – 3h en hiver.

Adresses utiles

– Office de tourisme du Brésil.
– Ambassade du Brésil : 34, cours Albert-Ier, 75008 Paris. Métro : Alma-Marceau. Tél. : 01-45-61-63-00. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 17h.
– Service consulaire : 65, avenue Franklin-Roosevelt, 75008 Paris. Métro : Saint-Philippe-du-Roule. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h sans rendez-vous. Le lundi, le mercredi et le jeudi, le service des visas est ouvert seulement sur rendez-vous. Pas d’info par téléphone.

En Belgique

– Ambassade du Brésil : avenue Louise, 350, boîte 5, Bruxelles 1050. Tél. : 02-640-20-15. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h30 à 18h.
Consulat dans les mêmes locaux.

En Suisse

– Ambassade du Brésil : Monbijou-strasse 68, 3007 Berne. Tél. : 031-371-85-15. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h30 à 17h.
– Pas de service consulaire à Berne.
– Consulat à Zurich : Stampfenbachstrasse 138, 2e étage. Tél. : 044-206-90-20.
– Consulat à Genève : 54, rue de Lausanne, 3e étage. Tél. : 022-906-94-20.

Au Canada

– Ambassade du Brésil : 450, Wilbrod Street, Ottawa, Ontario K1N-6M8. Tél : 613-237-1090 ou 613-755-5160. Ouvert du lundi au vendredi de 9h15 à 12h30 (12h pour le service des visas). Prévoir au moins 10 jours de délai et 81,25 $Ca pour les citoyens de la région d’Ottawa.
– Consulat général du Brésil à Montréal : tél. : 514-499-0968 ou 3963.
– Consulat général du Brésil à Toronto : tél. : 416-922-2503.
– Consulat général du Brésil à Vancouver : tél. : 604-601-5311.
– Consulat honoraire à du Brésil à Halifax : tél. : 902-462-0714.

Formalités d’entrée

– Passeport : valable au moins 6 mois à partir de la date d’entrée au Brésil pour les Français, les Belges et les Suisses.
– Visa : il n’est plus obligatoire pour les Français, les Belges et les Suisses si le séjour touristique ne dépasse pas 3 mois (par période de 6 mois). En revanche, visa de tourisme obligatoire pour les Canadiens (billet d’avion aller-retour ou aller simple vers une destination autre que le Brésil nécessaire pour l’obtenir), valable 5 ans (renseignements au service consulaire – voir plus haut).
– Lorsque vous entrez sur le territoire, la douane vous remet un cartão de entrada/saída. Conservez-le, il vous sera peut-être demandé à votre départ.
– Exemptions de taxes : voici les quantités maximales que vous pouvez importer dans le pays sans avoir à les déclarer à la douane : 400 cigarettes ou 250 g de cigares ou 225 g de tabac, 2 litres de vin ou de spiritueux, parfum (pas de limite).

Vaccinations

– Vaccins obligatoires : même si le Brésil n’exige, en pratique, quasi jamais la vaccination contre la fièvre jaune à l’entrée sur son territoire pour les voyageurs en provenance d’Europe (sauf pour la visite du Pantanal, dans le Mato Grosso), il est extrêmement recommandé de se faire vacciner contre cette maladie : de très graves épidémies ont ponctué les années 2008-2010 notamment, y compris dans des endroits touristiques. (particulièrement en Amazonie et dans les États du Minas Gerais et de Rio de Janeiro). En outre, si vous venez d’autres pays d’Amérique du Sud, ce vaccin est exigé.
– Vaccins universels : déjà recommandés aux Européens non voyageurs, ils sont évidemment encore plus utiles dans ce pays chaud, humide, à l’hygiène parfois déficiente et au système de santé encore bien défaillant en certains endroits. Vérifiez si vous êtes à jour de vos vaccins contre le tétanos, la poliomyélite, la diphtérie et la coqueluche et l’hépatite B.
– Autres vaccins : l’hygiène alimentaire étant souvent défectueuse, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et l’hépatite A sont hautement recommandées. Vaccin contre les méningites A et C : séjours prolongés, contacts étroits avec la population, en particulier pour les enfants et les jeunes adultes. Vaccin préventif contre la rage : expatriés, séjours ruraux ou prolongés.
– Consulter la liste des centres de vaccinations en France.

Carte internationale d’étudiant (ISIC)

La carte ISIC prouve le statut d’étudiant dans le monde entier et permet de bénéficier de tous les avantages, services, réductions dans les domaines du transport, de l’hébergement, de la culture, des loisirs, du shopping…
La carte ISIC permet aussi d’accéder à des avantages exclusifs sur le voyage (billets d’avion spécial étudiants, hotels et auberges de jeunesse, assurances, cartes SIM internationales, location de voiture, navette aéroport…).

Carte d’adhésion internationale

aux auberges de jeunesse (FUAJ)

La carte FUAJ vous ouvre les portes des 4 000 auberges de jeunesse du réseau HI-Hostelling International en France et dans le monde. Vous pouvez ainsi parcourir 90 pays à des prix avantageux et bénéficier de tarifs préférentiels avec les partenaires des auberges de jeunesse HI.
Enfin, vous intégrez une communauté mondiale de voyageurs partageant les mêmes valeurs : plaisir de la rencontre, respect des différences et échange dans un esprit convivial.

Il n’y a pas de limite d’âge pour séjourner en auberge de jeunesse, il faut simplement être adhérent.

Décalage horaire

Le Brésil est découpé en quatre fuseaux horaires, avec 1h de décalage pour chacun d’eux (de février à octobre) :
le fuseau de l’île de Fernando de Noronha, située à 400 km dans l’océan Atlantique, au large de Natal ;
le fuseau de Brasília, regroupant les régions du Nordeste, du Sudeste, du Sud, ainsi que les États du Goiás, de l’Amapá, et la moitié est du Pará ;
le fuseau de Manaus avec les États du Roraima, de l’Amazonas, du Mato Grosso, du Rondônia, du Mato Grosso do Sul, du Tocantins et la moitié ouest du Pará (dont Santarém) ;
le fuseau de l’État de l’Acre.
– Quand il est 12h en France, il est 9h à Brasília entre octobre et février et 7h entre mars et septembre.
Seul le fuseau horaire de Brasília change d’heure en octobre (+ 1h) et en février (- 1h), mais attention (et c’est là où tout se complique !), certaines villes de ce même fuseau ne changent pas (Belém conserve par exemple la même heure toute l’année), à moins que, l’année suivante, les autorités n’en décident tout autrement ! Vous suivez ?

Électricité

D’une région à l’autre, les prises sont alimentées soit en 110 V, soit en 220 V, avec des prises à deux fiches plates ou trois fiches rondes (différentes des Européennes). L’idéal est donc de prévoir un adaptateur multiprises, à acheter de préférence avant votre départ, car on ne les trouve pas si facilement que ça sur place.

Poste

Deux tarifs : simples ou preferencial, ce dernier étant plus cher mais plus rapide. Un timbre simple pour l’Europe coûte environ 3 Rls. Comptez minimum 7 à 10 jours pour que votre courrier parvienne à destination (parfois moins de Rio ou São Paolo). Postées dans les boîtes aux lettres traditionnelles, les lettres mettent un peu plus longtemps pour arriver à destination.

Téléphone et télécommunications

Téléphone

– De la France vers le Brésil : 00 + 55 + indicatif de la ville (sans le 0 initial) + numéro du correspondant.
– Du Brésil vers la France : 00 + un numéro d’opérateur (021 par exemple) + 33 + numéro du correspondant sans le 0 initial.
– Appels intérieurs : d’une ville à l’autre, théoriquement, il faut composer le numéro d’un opérateur (021 par exemple) + indicatif de la ville (sans le 0 initial) + numéro du correspondant. En appel urbain, sauf cas particuliers, on ne compose que le numéro du correspondant.
– Renseignements téléphoniques au Brésil : composez l’indicatif de la ville d’où l’on appelle suivi du 102.
C’est assez compliqué, et le fonctionnement est plutôt aléatoire. Sachez tout d’abord que la numérotation locale est à 8 chiffres (après l’indicatif). Par ailleurs, il existe plusieurs opérateurs privés. Le plus courant est le 021 qui marche dans tout le pays ; on peut aussi utiliser le 023 ou le 031. Ainsi, pour téléphoner de Rio vers São Paulo (indicatif 11), il faut faire : 021 (ou 023 ou 031) + 11 + le numéro du correspondant.
En pratique, on est souvent sujet à quelques tâtonnements avant d’arriver à joindre le numéro désiré…

Cartes téléphoniques et appels en PCV

On peut téléphoner des « grosses oreilles » (orelhão en brésilien) – les téléphones publics. Certains, qui portent la mention CDD, permettent uniquement de passer des appels nationaux. Pour les appels internationaux, il faut un téléphone CDI, en principe pas trop difficile à trouver.
Ils fonctionnent avec des cartes (cartão – prononcez « carton ») OI, en vente dans les bureaux de poste, certains kiosques à journaux ou les centres téléphoniques. Pour les appels internationaux, cependant, mieux vaut se procurer une carte à code pin, qui permet de parler bien plus longtemps.
Sinon, certaines villes possèdent des centres téléphoniques avec cabines, d’où l’on peut appeler directement ou après avoir acheté une carte au comptoir. Réduction le soir (à partir de 18h) et le dimanche. Prix à la minute.
Éviter d’appeler depuis les hôtels, c’est toujours (beaucoup) plus cher.
Pour les appels en PCV (a cobrar/collect call), on peut utiliser les services d’Embratel. Mais attention, pour appeler certains pays, il vous faudra composer un autre numéro que l’opératrice vous communiquera.

Téléphones portables

Les téléphones portables captent dans toutes les villes et les zones peuplées. Certains coins isolés, en revanche, sont assez mal desservis et les communications ne passent pas ou très mal… Au Brésil, les numéros de portables commencent généralement par un « 9 » ou un « 8 » et comportent 8 chiffres.

Utiliser son propre téléphone

On peut utiliser son propre téléphone portable au Brésil avec l’option « Monde ».
– À savoir : un téléphone tri-bande ou quadri bande est parfois nécessaire. Pour être sûr que votre appareil est compatible avec votre destination, se renseigner auprès de votre opérateur.
– Activer l’option « international » : pour les abonnés récents, elle est en général activée par défaut. En revanche, si vous avez souscrit à un contrat depuis plus de 3 ans, pensez à contacter votre opérateur pour souscrire à l’option (gratuite). Attention toutefois à le faire au moins 48 heures avant le départ.
– De plus en plus de fournisseurs de téléphonie mobile offrent des journées incluses dans votre forfait, avec appels téléphoniques, SMS, voire MMS et même connexion Internet en 3G limitée pour communiquer de l’étranger vers la France. Il s’agit de l’offre Origami Play et Origami Jet chez Orange, des forfaits Sensation 3Go, 8Go, 16Go ou encore du Pack Destination chez Free. Les destinations incluses dans votre forfait évoluant sans cesse, ne manquez pas de consulter le site de votre fournisseur.
– Tarifs : ils sont propres à chaque opérateur et varient en fonction des pays (le globe est découpé en plusieurs zones tarifaires). À l’international, vous êtes facturé aussi bien pour les appels sortants que les appels entrants.
– Internet mobile : utiliser le wifi à l’étranger et non les réseaux 3G ou 4G. Sinon, on peut faire exploser les compteurs. Le plus sage consiste à désactiver la connexion « données à l’étranger » (dans « Réseau cellulaire »). Il faut également penser à supprimer la mise à jour automatique de votre messagerie qui consomme elle aussi des octets sans vous avertir (option « Push mail »). Opter pour le mode manuel.

Bons plans pour utiliser son téléphone à l’étranger

– Se brancher sur les réseaux wifi est le meilleur moyen de se connecter au Web gratuitement ou à moindre coût. De plus en plus d’hôtels, restos et bars disposent d’un réseau, payant ou non.
– Une fois connecté grâce au wifi, à vous les joies de la téléphonie par Internet !
Le logiciel Skype, le plus répandu, vous permet d’appeler vos correspondants gratuitement s’ils sont eux aussi connectés, ou à coût très réduit si vous voulez les joindre sur leur téléphone.
Autre application qui connaît un succès grandissant, Viber permet d’appeler et d’envoyer des SMS, des photos et des vidéos aux quatre coins de la planète, sans frais.
Même principe mais sans la possibilité de passer un coup de fil, Whatsapp Messenger est une messagerie pour smartphone qui permet de recevoir ou envoyer des messages photo, notes vocales et vidéos. La première année d’utilisation est gratuite, ensuite ça coûte 0,99 US$/an.
– Acheter une carte SIM/puce sur place : si vous restez assez longtemps au Brésil, cela peut être une une option avantageuse. Cependant, il faut d’abord s’enregistrer et posséder un numéro de CPF(Cadastro de Pessoas Físicas), or seuls les résidents au Brésil peuvent avoir ce numéro… Une seule combine : si vous avez un ami brésilien, demandez-lui son numéro de CPF. Dans ce cas, ça marchera…
Reste ensuite s’acheter une carte SIM – cartão chip – (pour une dizaine de reais, les prix varient un peu) dans un kiosque ou une boutique de téléphonie mobile, et à suivre les instructions. Recharges en vente dans les supérettes, kiosques ou mêmes pharmacies.

Internet

On trouve des endroits où surfer un peu partout, y compris dans certaines petites villes. Ils sont généralement ouverts du matin jusqu’au soir, sans interruption. Compter de 2 à 5 Rls pour 1h. La plupart permettent d’utiliser Skype sans coût additionnel.
Sinon, de nombreux hôtels et AJ possèdent le wifi, presque toujours gratuit. Il est en outre parfois possible de se connecter gratuitement dans certaines Alliances françaises et certains bureaux de poste.

Santé

La situation de la santé publique au Brésil s’améliore malgré l’existence de secteurs géographiques difficiles et quelques cas isolés de choléra et de méningite.
La dengue est en progression considérable, et la fièvre jaune a fait un retour en force un peu partout et particulièrement dans le Sud touristique.
Les risques généraux graves restent cependant limités en dehors des favelas et des zones rurales amazoniennes, pour peu que l’on fasse attention à l’eau.
Enfin, si vous choisissez de vous rendre dans un hôpital privé, sachez que les prix des soins sont très élevés. Prenez donc une bonne assurance voyage avant le départ.

En Amazonie

Pour les séjours en forêt amazonienne, une consultation médicale dans un centre de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs est indispensable, ne serait-ce que pour évaluer les risques de paludisme (c’est également là qu’un traitement contre ce dernier vous sera prescrit) et aborder aussi la prévention de la leishmaniose cutanéo-muqueuse (sic) en expansion régulière. Vaccination contre la fièvre jaune impérative.
Pensez également, le cas échéant (séjours en forêt), à emporter des systèmes de purification de l’eau : selon les cas, comprimés pour désinfection chimique ou filtres microbiens type Katadyn.

Les moustiques

Le principal risque de maladies vient des moustiques. En forêt, c’est le palu, la fièvre jaune, la leishmaniose, la dengue… Cette dernière, en très forte progression, sévit aussi dans les zones urbaines, avec des taux records recensés chaque année.
Préservez-vous, autant que possible, des piqûres ! Et ce, de nuit (paludisme) comme de jour (dengue, etc.). En forêt, dans les zones infestées de moustiques, couvrez-vous, aspergez-vous de répulsifs efficaces (DEET supérieur à 35 %) et, à défaut de clim, évitez de dormir sans une bonne moustiquaire.
Pour la plupart, les répulsifs antimoustiques/arthropodes vendus en grande surface ou en pharmacie sont peu ou insuffisamment efficaces. Il existe néanmoins une gamme fiable et conforme aux recommandations du ministère français de la Santé : Insect Ecran. Signalons aussi Cinq sur Cinq.
En Amazonie, le germe responsable du paludisme étant résistant à la Nivaquine, on conseille la Malarone, ou à défaut le Lariam ou la Doxycycline. Attention, cette dernière est potentiellement photosensibilisante. Dans tous les cas, demandez l’avis de votre médecin ; de toutes les façons, ces médicaments ne sont délivrés que sur ordonnance.

Quelques recommandations

– Risque permanent pour les touristes : le soleil. N’oubliez pas casquette ou chapeau, de bonnes lunettes et une crème solaire, indispensables sous ces latitudes ! Faites attention les premiers jours et évitez de faire la crêpe trop longtemps sur les plages… Buvez beaucoup d’eau pour éviter les coups de chaleur et la désydratation. Méfiez-vous aussi pendant les balades en bateau.
– Autre problème possible : les parasites, qui pullulent dans la campagne brésilienne et sur les plages. Ne marchez pas pieds nus et évitez de vous baigner dans les eaux douces. À Bahia en particulier, mais sur toutes les plages en général, attention au bicho de pé (larva migrans), un parasite qui vit dans le sable et pénètre dans le pied. Pour l’éviter, une seule solution : porter des chaussures – ou des tongs – et s’allonger sur une natte !
– Se méfier également des punaises et des tiques, notamment en Amazonie. Quant aux serpents, scorpions et autres araignées, il suffit de regarder où l’on marche et de ne pas mettre ses mains n’importe où… En forêt, pour éviter ces désagréments, on dort dans des hamacs recouverts d’une moustiquaire imprégnée. Et si on est prudent, on secoue ses chaussures avant de les enfiler.
– Les consultations dans un cabinet médical sont très chères (de 45 à 75 €). C’est également le cas pour les médicaments.
– Pharmacies : dans les grandes villes, aucune difficulté pour en trouver ouvertes nuit et jour. Attention, les employés en blouse blanche ne sont pas pharmaciens (lui ne vient en général qu’un jour par semaine). Dans le doute, faites-vous conseiller par un médecin avant de vous ruer à la drogueria la plus proche.
– Enfin, n’oubliez pas de vous protéger contre le sida en utilisant des préservatifs.

Dangers et enquiquinements

Les images de violence sociale et urbaine ont de quoi inquiéter. Pourtant, les Brésiliens ne paraissent pas en être tant affectés dans leur quotidien. Le jour, les plages et les rues sont bondées ; le soir, terrasses et bistrots restent animés fort tard.
Le Brésil est-il un pays violent ? La misère, le trafic de drogue, la délinquance et le crime organisé ne sont pas les seuls responsables de ce désastre. Il y a aussi des homicides pour des raisons futiles et stupides : disputes, bagarres, altercations sous l’effet de l’alcool, crimes passionnels… Cette violence spectaculaire concerne peu les voyageurs. L’écrasante majorité des crimes est le fruit des conflits entre une police corrompue et une jeunesse pauvre et désespérée ; ils ont lieu dans les fevalas, les quartiers misérables des périphéries des grandes villes.
Pour sécuriser les zones touristiques, des polices spécifiques (polícia turística) ont été créées dans certaines grandes villes (à Belém et à Salvador, par exemple). Leurs agents sillonnent toute la journée les lieux fréquentés par les visiteurs (les plages, centres historiques, etc).
Alors, le Brésil est-il un pays dangereux pour le voyageur ? Notre réponse est formelle : vous pouvez voyager sans inquiétude, à condition d’observer certaines règles.
Il faut avant tout distinguer l’intérieur du pays, les petites villes, où la violence est rare, des grands centres urbains. À Rio, São Paulo, Salvador, Recife, Natal, Fortaleza ou Belém, prudence, une concentration de misère s’est accumulée à côté d’une grande richesse. Conséquence, tout ce qui est convoité est bon à prendre. Si un gamin vous demande les trois frites qui traînent dans votre assiette, c’est parce qu’il a vraiment faim.

Précautions élémentaires

– Faites des photocopies de tous vos papiers avant de partir : passeport, permis de conduire, etc. Mieux, scannez-les avant de les envoyer à votre adresse mail.
– Il n’est jamais superflu de conserver au chaud une petite liste de numéros utiles, au cas où toutes vos affaires seraient volées

Conseils pratiques

– Tenue vestimentaire : règle numéro un, évitez de ressembler à un touriste ! Habillez-vous sans ostentation. Évitez les vêtements et accessoires de marques. Votre meilleur prêt-à-porter pour partir, c’est en gros : pantalon de toile ou jean, chemisette ou tee-shirt sobre, sandales, tongs ou baskets bon marché…
– Sortez avec le strict nécessaire : généralement, les Brésiliens gardent tout simplement leurs affaires (clés de voiture, lunettes, cigarettes…) à la main. Si vous ne pouvez vous passer de votre sac, choisissez-en un porté en bandoulière, que vous pourrez placer devant vous dans la foule. Mais pour passer inaperçu, le mieux est encore de mettre ses affaires dans ses poches…
– Évitez les signes extérieurs de richesse.
– Photos : si vous prévoyez de faire des photos, un petit appareil qui tient dans la poche vaut mieux qu’une sacoche remplie d’objectifs sophistiqués.
– À la plage, n’emportez que le strict minimum.
– La nuit : dans les grandes villes, évitez de vous balader à pied une fois la nuit tombée (en tout cas après 21h), déplacez-vous plutôt en taxi. Si vous avez une voiture, faites comme les autres automobilistes et utilisez les parkings ou emplacements surveillés.

Conseils pour l’argent

C’est évidemment la cible première.
– Effectuez toujours le change dans des officines spécialisées.
– Ne changez jamais avec un inconnu qui vous propose un taux intéressant, c’est un coup à se faire détrousser.
– La sortie du bureau de change est un endroit où le braquage est tentant et courant.
– En général, ne gardez sur vous que l’argent indispensable et laissez le reste au coffre de l’hôtel ou correctement caché dans vos bagages (fermés avec un cadenas).
– Les ceintures avec zip intérieur ou à fixer sous votre pantalon sont une bonne solution, à condition de prendre un modèle discret (en tissu) et, bien sûr, d’éviter de s’en servir comme d’un portefeuille en y mettant tout son argent et en l’ouvrant en public !
– Évitez d’avoir des grosses coupures, supérieures à l’équivalent de 20 €. Si vous avez des euros sur vous, sortez-les discrètement et non par liasses.
– Évitez de laisser votre portefeuille ou vos papiers dans la poche arrière de votre pantalon !
– N’acceptez jamais de partager une boisson avec un inconnu : il se pourrait qu’il ait versé un hypnotisant dans le verre.
– Pendant le carnaval à Salvador, à Recife ou à Rio, respectez toutes les consignes précédentes. Le mieux est de sortir chaussé de vieilles baskets et vêtu d’un short léger (muni d’une pochette intérieure). Les nombreux pickpockets qui sévissent ne pourront rien vous voler (ou presque). Pensez aussi à faire une photocopie plastifiée de votre passeport.

Ultime conseil

Si vous vous faites braquer, surtout ne résistez pas et videz vos poches. Que votre agresseur soit armé d’un simple cutter ou d’une arme à feu, ne prenez en aucun cas le risque de le provoquer en lui refusant ce qu’il exige. C’est une règle élémentaire à respecter impérativement.

Drogues

On propose rarement de la drogue aux voyageurs ou aux touristes. Quoique, tout dépend des villes. C’est, en tout cas, une réalité quotidienne au Brésil. De grandes quantités de drogues illicites à bas prix y circulent, principalement marijuana et cocaïne.
La répression de leur possession, transport, usage ou trafic est extrêmement sévère, quelle qu’en soit la quantité.

Cuisine

La cuisine brésilienne résulte de l’étonnant mariage des traditions culinaires portugaises, amérindiennes et africaines, saupoudrée d’apports italiens, slaves, juifs et même arabes. À part Bahia, où l’influence africaine prédomine, et Belém, , où les produits et les savoirs de l’Amazonie s’imposent, il est impossible de démêler l’écheveau des diverses influences. En cuisine, un seul mot s’impose, reflet de l’histoire : le métissage.
Les denrées alimentaires de base sont le riz (arroz) et les haricots(feijão). Noirs, rouges, bruns… Quoi qu’il arrive, il y aura toujours de l’arroz com feijão, du riz aux haricots, un plat extrêmement nourrissant et équilibré.
À cela s’ajoutent de la farine de manioc, ainsi qu’une viande ou un poisson, rôtis ou cuits avec des légumes d’accompagnement (courgettes, gombos, chou vert ou blanc, potiron, banane plantain).

Plats typiques

– Feijoada : c’est LE plat national brésilien. Dans les restos, il est traditionnellement servi le samedi midi. Les haricots sont mijotés avec des pieds, queues et oreilles de porc salé, de la poitrine et des saucisses fumées, de la viande de bœuf fumée, le tout aromatisé à l’ail et aux oignons revenus à l’huile de palme.
– Virada a paulista ou mineira : le haricot est transformé en purée. Accompagné de riz, de chou vert et servi avec des côtelettes de porc, des couennes rôties et des bananes panées.
– Carne do sol (carne seca) : de la viande de bœuf salée et boucanée. Accompagné de purée de manioc, c’est la vedette de la gastronomie du Nordeste.
– Farofa : semoule de manioc frite à laquelle on ajoute au choix des petits morceaux de carne do sol, de saucisse, des œufs, des haricots, des herbes et des petits oignons.
– Moqueca de peixe ou de camarão : on fait revenir le poisson ou les crustacés avec oignon, ail, coriandre et tomates dans du lait de coco et on achève la cuisson avec de l’huile de palme. Servi avec du riz et un pirão.
– Empadão : grande tarte fourrée aux crevettes ou à la viande, avec des cœurs de palmier et divers légumes. Autant de recettes que de maisons.
– Cuscus : rien à voir avec le couscous du Maghreb, il s’agit d’un gâteau de semoule de maïs fourré aux crevettes et aux sardines, avec des morceaux de légumes. Il existe deux types de cuscus principaux : le paulista et le bahiano.
– Vatapá : savoureuse purée à base de mie de pain ou de farine de blé, comprenant crevettes, lait de coco, gingembre, noix de cajou, épices, etc. L’un des plats les plus réputés de la cuisine bahianaise, mais reconnu dans tout le Brésil. De l’avis des gastronomes brésiliens, le vatapá suffirait à lui seul à la gloire du pays.
– Barreado : ce plat typique du littoral du Paraná, originaire des Açores, se retrouve dans tous les restos de Morretes et Paranaguá. La viande de bœuf ou de porc est mijotée dans une cocotte en argile, puis mélangée à de la farine de manioc afin d’obtenir une consistance pâteuse.
– Buchada de carneiro : un triomphe de la cuisine du Pernambuco ! Panse de mouton farcie aux tripes et abats, préparée en ragoût aux herbes ou cuite au court-bouillon.
– Churrasco : c’est l’un des grands « sports » brésiliens. Sa réputation vient du pays gaucho. C’est la grillade de bœuf.
– Pernil assado : jambon entier, frais et rôti, avec farofa et couennes grillées. Tradition paulista et mineira.
– Pão de queijo : on en trouve dans tout le pays. C’est une sorte de petit chou au fromage, parfois fourré de différentes sauces. Amuse-gueule.
– Salgados : une institution ! Petits en-cas vendus pour trois fois rien dans de nombreux bars, padarias et lanchonetes, ces beignets salés à la viande, au poisson, au fromage ou aux légumes font un petit déj de circonstance.
– Pé de Moleque : une sucrerie à base de cacahuètes et de caramel, sorte de nougatine. Elle est vendue sur les stands de rue, notamment à Parati et à Salvador, où l’on trouve aussi le bolo do estudante, un gâteau gélatineux à base de noix de coco, enrobé de noix de cajou.
– Romeo e Julieta : de la pâte de goyave à déguster avec un fromage mineiro (genre feta). Un mariage sucré-salé. Très populaire.
– Fruits : il en existe une grande variété de formes et de saveurs.

Restos, rodizios et autres lanchonetes

– Les restos « standards » : il en existe de différentes sortes, familiaux, classiques, chic, touristiques, etc. Précision importante : les plats à la carte, notamment dans les régions côtières, sont souvent pour deux personnes (et facturés comme tels). On peut néanmoins souvent demander une portion réduite, à prix réduit lui aussi. Les portions sont généralement copieuses et les plats presque systématiquement servis avec du riz, de la farofa (farine de manioc) et des haricots.
Dans les restos un peu chic (et parfois même dans les pas chic du tout), attendez-vous à payer 10 % de service sur le montant total. En ville, lorsque ce n’est pas inclus, il est de bon ton d’y penser !
Les Brésiliens affectionnent aussi deux autres types de restos :
– Les restaurants « ao kilo » : très répandus, il s’agit de restos proposant un buffet où l’on se sert de divers plats, puis on fait peser l’assiette. Souvent imbattable niveau prix ! Compter 20 à 30-35 Rls le kilo pour les établissements bon marché, entre 30-35 et 50 Rls pour les autres.
– Le rodizio : idéal pour les morfales. On mange autant qu’on veut pour un prix fixe. Vaste buffet de hors-d’œuvre et de légumes, tandis que des serveurs tournent en salle et vous remplissent l’assiette des différents plats principaux à mesure qu’elle se vide.
Les rodizios les plus classiques sont les rodizios de churrasco, avec quantité de viandes grillées. Mais il existe aussi des rodizios de pizzas, de pâtes et de fruits de mer.
Attention, les petits extras sont systématiquement proposés, mais jamais gratuits !
– Les lanchonetes : c’est le snack du coin de la rue. On en trouve d’ailleurs littéralement (presque) à chaque coin de rue. On mange debout ou assis au comptoir. Cuisine populaire très bon marché. L’occasion de grignoter quelques coxinhas de frango (boulettes de poulet), avec ou sans catupiri (fromage) avec un café au perco ! Essayez aussi les boulangeries (padarias) où l’on peut consommer sur place des petits pains fourrés et autres sandwichs (également proposés dans les bars à jus).

Boissons

Boissons non alcoolisées

– L’eau : évitez impérativement l’eau du robinet et buvez de l’eau en bouteille. Le Brésil possède une infinité d’excellentes sources naturelles.
– Cafezinho (« petit café ») : une institution nationale. Partout, s’il vous faut attendre, on vous l’offre.

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